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Page:Trois petits poèmes érotiques - La foutriade, La masturbomanie et La foutromanie, 1828.djvu/17

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LA FOUTRIADE

Commande en souveraine au bataillon femelle.
Naguère un songe apprit à cette maquerelle
Qu’au sein de l’Océan des hommes inconnus
N’avaient jamais foutu d’autres trous que les culs.
Elle assemble aussitôt dans sa mansarde obscure,
De garces, de putains, une phalange impure,
Et leur parle en ces mots :

Et leur parle en ces mots :« Vous toutes dont les cons
» Du mien depuis longtemps sont les chers compagnons,
» Prête-culs, lèche-vits, branleuses et fouteuses,
» C’est assez dans Paris traîner des jours de gueuses.
» Quels chalants trouvons-nous depuis que le Palais[1]
» Attire dans son seing même jusqu’aux valets ?
» La police nous veille ; et toujours à nos trousses
» Nous défendra bientôt même le don des dousses.
» Plus nous différerons à fuir ces maudits lieux,
» Garces ! plus notre sort deviendra malheureux :
» Partons ! l’honneur l’ordonne : et quoi ! sur cette plage
» Et nos mains et nos cons seraient en esclavage ?
» Non ! fuyons ! sauvons-nous d’un opprobre éternel ;
» Cherchons la liberté sous un plus juste ciel ;
» Cherchons-là dans cette île où d’humaines broquettes
» N’ont jamais dans des cons foutu leurs rouges têtes :
» Oui, c’est là seul qu’enfin nous pourrons librement
» Foutre, branler, lécher, ouvrir le fondement. »

Vastecon a parlé. Les bravos des donzelles
Approuvent bruyamment le coq des maquerelles.

  1. Palais-Royal.