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Page:Trois petits poèmes érotiques - La foutriade, La masturbomanie et La foutromanie, 1828.djvu/61

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LA MASTURBOMANIE

Mais il fut chatouillé par elles,
Ses couilles roulaient dans leurs mains ;
En faveur de ces immortelles,
Il chanta les autres putains.

Socrate, nous dit-il, ce sage
Nargua le sexe féminin,
Pour porter son lubrique hommage
Au cul d’un tendron masculin ;
Sa supposition est vaine ;
Maître Socrate s’est branlé,
S’est branlé jusqu’à perdre haleine,
Mais il n’a jamais enculé.

Aurait-on pu le nommer sage,
Si le cul l’avait enflammé ?
Oui, foutre en cul est une rage,
Sodome en feu l’a proclamé.
Mais parfois d’une ardeur extrême
Sentait-il le brûlant transport,
Il ne suffisait à lui-même
Par un philosophique effort.

Oui, pour le seul masturbomane,
Le vrai bonheur est réservé ;
Qu’on m’applaudisse ou me condamne,
En deux mots je l’aurai prouvé :
Il jouit de toutes les belles,
Sans être du con le sujet ;
Ne trouve jamais de cruelles,
Et change, quand il veut, d’objet.