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Page:Trois petits poèmes érotiques - La foutriade, La masturbomanie et La foutromanie, 1828.djvu/64

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TROIS PETITS POÈMES


Lorsqu’après un sommeil paisible,
Embelli de songes heureux,
Je sens mon âme plus sensible,
Mon vit droit, mon cœur amoureux :
Alors mon idée à sa guise
Me transporte dans le boudoir
De la comtesse ou la marquise,
Ou près de nonnains au dortoir.

Là, je découvre, je patine
Ces cuisses fermes, ces tétons ;
Tour à tour ma main libertine
Claque des culs, branle des cons.
Et soudain j’aperçois mes garces,
Se trémoussant, l’œil à l’envers,
M’annoncer par maintes grimaces
Que pour moi leurs cons sont ouverts.

De là je vole vers Bizance,
Où tant de cons oisifs fermés,
Pour un seul vit dans l’impuissance,
Sont toujours de foutre affamés,
J’entre malgré tous ces fantômes,
Gardiens des portes du sérail,
Qu’un jaloux retrancha des hommes
Pour en être l’épouvantail.

Oui, sultan, même ta puissance
Est sur moi sans aucun pouvoir ;
Quand mon vit, en effervescence,
Veut ton sérail pour son boudoir,