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Page:Trois petits poèmes érotiques - La foutriade, La masturbomanie et La foutromanie, 1828.djvu/95

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LA FOUTROMANIE


vrage tombera entre les mains ne me sauront pas mauvais gré d’avoir écrit l’histoire et les progrès de la foutromanie, de cet art primitif et suivant la nature, dont l’origine est aussi célèbre qu’utile, dont la décadence entraînerait celle de l’univers. Ovide composa l’Art d’aimer[1] : qu’il me soit permis de décrire l’Art de foutre ; l’on ne trouve pas dans ma Foutromanie toute l’énergie dont brille l’Ode à Priape, que l’on se souvienne combien il est malaisé de soutenir, dans un ouvrage didactique et de longue haleine, le ton sublime et majestueux du genre lyrique. De la légèreté, de la facilité, de la vérité dans les tableaux, voilà tout ce que je me propose, n’aspirant à aucune gloire trop élevée, et n’ayant entrepris qu’une description libre de cette foule d’événements qui appartiennent immémorialement aux annales de la foutromanie.

  1. Cet Art d’aimer d’Ovide vient d’être traduit en vers français par M. Bernard, que Voltaire appelle le Gentil Bernard. Mais il s’en faut de beaucoup que la traduction ait l’énergie et la chaleur de l’original.