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Page:Trollope - Le Domaine de Belton.djvu/158

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— Elles ne le sont pas moins. Si vous aviez dû venir en Norfolk, vous y seriez venue maintenant. »

Il ne le lui avait pas proposé, ayant décidé avec sa sœur que, dans la circonstance présente, ce n’était pas à propos, et maintenant il lui cherchait querelle parce qu’elle ne venait pas.

« Ma mère désire vivement que miss Amadroz lui fasse une visite à Aylmer-Park, dit le capitaine.

— Et comme elle va à Aylmer-Park, madame votre mère peut se calmer.

— Allons, Will, c’est la dernière soirée que nous passons ensemble, ne nous querellons pas.

— Je n’ai pas envie de me quereller avec vous, dit Will.

— Je ne suppose pas que M. Belton veuille se quereller avec moi, dit le capitaine en souriant.

— Je suis sûre que non, répondit Clara.

— Nous dirions en Yorkshire que M. Belton s’est levé ce matin du mauvais côté.

— Que diable cela vous fait-il, monsieur, que je me lève d’un côté ou d’un autre ? » s’écria Will en serrant les poings.

Il repoussa sa tasse de café, non sans en renverser la moitié sur la table, et heurta son verre qui se brisa.

« Will ! Will ! dit Clara en le regardant avec des yeux suppliants, c’est mal à vous de quereller le capitaine Aylmer parce qu’il est mon ami.