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Page:Trollope - Le Domaine de Belton.djvu/163

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« Nous sommes enchantées de vous voir, miss Amadroz, dit lady Aylmer, en lui tendant deux doigts.

— Enchantées, dit Belinda avec un peu plus de cordialité. »

Frédéric embrassa sa mère et sa sœur, mais ne dit pas un mot pour leur présenter Clara comme sa fiancée.

« Voulez-vous que je vous montre votre chambre ? dit Belinda au bout de quelques minutes.

— Attendez un instant, ma chère, dit lady Aylmer ; Frédéric a été voir si sir Anthony n’était pas par hasard dans son cabinet. »

Sir Anthony se trouvait dans son cabinet et vint immédiatement.

« Voilà donc Clara Amadroz, dit-il. Ma chère enfant, vous êtes la bienvenue à Aylmer-Park. »

Cet accueil cordial amena une larme dans les yeux de Clara et lui fit presque aimer sir Anthony.

« À propos, sir Anthony, avez-vous vu Nuggins ? dit lady Aylmer ; il pense que Dervel veut acheter les bœufs. »

Cette diversion avait été habilement amenée pour arrêter l’effusion de sir Anthony. Cinq minutes après, Clara était seule dans sa chambre à réfléchir sur la réception qui lui était faite dans la famille de son fiancé. Elle ne put s’empêcher de se demander comment elle eût été accueillie à Plainstow.