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Page:Troude ha Milin - Ar marvailler brezounek.djvu/271

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LE CONTEUR BRETON

me retrouver ; il est juste qu’elle ne perde pas le fruit de tant de peines, et elle ne le perdra pas, puisque je le dis. — Quand le prince eut fini de parler, les assistants restèrent consternés, et la plus grande partie d’entre eux se glissèrent silencieusement dehors ; parmi eux se trouvaient le vieux prince et sa fille qui avaient fait naufrage dans le port.

Le dénouement était arrivé à propos, car on avait hâte de voir triompher la bonté et l’amour d’une fille, d’une épouse qui n’avait pas beaucoup d’imitateurs dans ce temps-là, et qui n’en aurait pas davantage aujourd’hui. Maintenant, parfaitement reconnue par le prince, Marie fut heureuse avec lui jusqu’à sa mort, qui arriva longtemps après. Elle eut des enfants et des petits-enfants, et tous deux les virent grands, beaux et renommés au loin pour leur bonté et leur loyauté.

Voilà mes braves gens, comment on m’a raconté cette histoire. Maintenant faites-en votre profit, et croyez ou ne croyez pas qu’elle soit véritable.