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Page:Trudelle - Paroisse de Charlesbourg, 1887.djvu/114

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PAROISSE DE CHARLESBOURG

le 20 du même mois, il fait un acte où il s’intitule « curé de l’Ange-Gardien. »

M. Mousseaux eut besoin d’une manière particulière du secours de son vicaire, M. Marron, pendant l’invasion du Canada et le siège de Québec, en 1759, car la paroisse de Charlesbourg eut sa grande part des épreuves de cette triste époque de notre histoire. Le curé et son vicaire avaient non seulement à préparer les miliciens qui partaient pour le théâtre de la guerre et à consoler les familles ; mais ils avaient de plus à placer et à pourvoir aux besoins spirituels et temporels d’un grand nombre d’étrangers de l’Île d’Orléans et de Québec réfugiés dans la paroisse.

« Dès qu’on eut appris, dit Turcotte dans son histoire de l’Île d’Orléans, que la flotte anglaise remontait le fleuve, (le gros de cette flotte arriva à l’Île-aux-Coudres, le 23 juin 1759), les autorités commandèrent aux habitants d’évacuer l’Île (d’Orléans) immédiatement et de se retirer à Charlesbourg. » C’était bien, en effet, la place la plus convenable car toutes les paroisses des deux côtés du fleuve en bas de Québec devaient rester sans défense et exposées aux ravages de