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Page:Trudelle - Paroisse de Charlesbourg, 1887.djvu/132

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PAROISSE DE CHARLESBOURG

dans une lettre du 21 juin 1861, et sur laquelle M. James M. Le Moine, ce chercheur émérite qui travaille toujours, et avec succès, à faire connaître Québec et ses environs aux étrangers et à nos compatriotes parlant l’anglais, a attiré notre attention.

« J’ai entendu autrefois, dit M. l’abbé Ferland dans cette lettre, dire à Messire Demers que Talon commença à bâtir son manoir au lieu même où sont les ruines ; que plus tard ce manoir, vendu avec les terres, fut réparé et agrandi.

L’opinion de M. Demers, ce puits de science, comme l’a appelé un de nos meilleurs écrivains, est toujours d’un grand poids ; et puis il a vécu dans un temps où il a dû connaître plusieurs des amis de Bigot. D’ailleurs, il est facile de croire avec lui que Talon, ce modèle des Intendants, n’a fait que commencer à bâtir son manoir et que, dans ces premiers temps de la colonie, il n’a pu avoir l’idée de faire une bâtisse avec des proportions telles que celles qu’avait le Château-Bigot et qu’il se sera contenté d’une modeste habitation, dans un lieu de si difficile accès alors.

Et puis il est facile aussi de croire encore avec M. Demers que Bigot qui ne