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Page:Trudelle - Paroisse de Charlesbourg, 1887.djvu/143

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PAROISSE DE CHARLESBOURG

existence, mais une existence honorable, comme peuple, le même courage qu’ils avaient montré sur les champs de bataille. Chaque individu, chaque famille, chaque paroisse, comme autant d’abeilles et de ruches d’abeilles, travailla à réparer les malheurs de la guerre d’abord, puis à créer l’organisation nécessaire pour maintenir ses droits, pour introduire le progrès en toute chose et pour préparer la position étonnante et vraiment digne d’envie que nous occupons aujourd’hui dans notre cher Canada, que deux océans ont peine à retenir dans les bornes qu’il veut toujours agrandir.

La paroisse de Charlesbourg n’est pas restée en arrière dans ce travail de régénération et de renaissance, comme nous allons le voir.

M. Morisseaux était toujours curé de Charlesbourg et aussitôt après la capitulation de Montréal et le retour des miliciens de la paroisse dans leurs demeures, il se mit à l’œuvre pour mettre ordre aux affaires de la fabrique forcément négligées à cause des préoccupations de la guerre, et aussi pour faire renaître, le courage dans l’âme de ses paroissiens dont plu-