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Page:Trudelle - Paroisse de Charlesbourg, 1887.djvu/156

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PAROISSE DE CHARLESBOURG

debout ou assis lorsqu’il fallait s’agenouiller (ce qui surtout avait déplu) et d’échanger leurs observations. On n’était pas accoutumé à voir des protestants dans les églises et on avait tant de raisons alors d’être préjugés contre les Anglais !

Comme nous l’avons déjà remarqué, M. Morisseaux, à raison de sa faible santé, était souvent obligé d’avoir recours aux services de ses confrères, et surtout de ses confrères de Québec, aussi voit-on qu’en 1765 particulièrement on paya « pour voiturage des prêtres d’aller et venir pour les besoins de la paroisse, le curé malade et paiement du bac[1] et plusieurs fois en conséquence 48 livres. »

Cependant, il fut obligé de rester sans vicaire depuis le départ de M. Marcou, en octobre 1760, et il resta ainsi seul jusqu’à sa mort, arrivé le 26 mai 1774, à 4 heures du matin, dit son acte de sépulture ; car il y avait grande disette de prêtres dans les premières années après la conquête et plusieurs paroisses même n’étaient desservies que par voie de mission. M. Morisseaux étant bien malade et presque mourant eut cependant encore le courage de faire, huit jours

  1. Pour passer la rivière Saint-Charles.