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Page:Trudelle - Paroisse de Charlesbourg, 1887.djvu/241

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PAROISSE DE CHARLESBOURG

voir que M. Bedard, aussi par son testament, donna toutes ses propriétés à la fabrique pour le soutien de l’école du Trait-Carré.

Les Demoiselles Nicolet ont laissé dans la paroisse la réputation de vrais modèles de respectabilité et de types parfaits de notre ancienne noblesse canadienne. Leur langage même était des plus correct et des mieux soigné, et Madame Crémazie, mère de notre poète Octave Crémazie, étant toute jeune et en vacance chez son oncle le curé Derome, reçut à ce sujet une petite leçon qu’elle aimait à faire connaître. Elle demanda un jour à une de ces Demoiselles un ptit brin d’eau pour boire. — Oui, dit cette Demoiselle, un p’tit brin d’eau, et on dit aussi, un ptit brin d’herbe, un p’tit brin de foin… Madame Crémazie comprit. La maison des Dlles Nicolet était le rendez-vous de plusieurs bonnes vieilles de la paroisse avant les offices du dimanche.

Nous avons dit que M. le curé Antoine Bedard est une des gloires de Charlesbourg, c’est le temps de faire connaître quelques uns de ses parents que la paroisse peut réclamer au même titre.

Le premier de ces parents auquel la paroisse peut se glorifier d’avoir donné