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Page:Trudelle - Paroisse de Charlesbourg, 1887.djvu/260

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PAROISSE DE CHARLESBOURG

généreux et compatissant le faisaient aimer de tous ceux qui avaient quelques rapports avec lui. C’était un de ces hommes qui peuvent avoir des adversaires, mais qui ne sauraient avoir des ennemis. Mais son cœur était plus grand et plus large que sa bourse, et, lorsqu’il n’avait pas l’argent qu’on lui demandait en pur don ou à emprunter, il l’empruntait lui-même pour rendre service. Il ne pouvait refuser. C’est ainsi qu’il est mort endetté de plusieurs centaines de piastres que sa succession n’a pu payer.

Si les paroissiens lui étaient attachés, il ne leur était pas moins attaché lui-même ni moins dévoué. Cependant, il fut quelque temps d’abord persuadé qu’il n’était pas propre à desservir Charlesbourg, et il ne pouvait s’empêcher de regretter la paroisse de Sainte-Marguerite qu’il avait laissée et, le 24 août 1849, il demanda à Mgr Signay à y retourner ; mais ce projet ne put avoir de suite. M. Payment en fut d’abord contrarié, mais la tournure de son caractère heureux ne lui permettait pas de se livrer longtemps au chagrin et à la mélancolie. Il se consola donc bientôt, mit de nouveau la main à la charrue sans plus regarder