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Page:Trudelle - Paroisse de Charlesbourg, 1887.djvu/67

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PAROISSE DE CHARLESBOURG

messe a dû y être célébrée dans le cours de l’été de cette même année 1697.

On voit par les comptes que pour donner de l’encouragement et ranimer le cœur de ceux qui aidaient aux travaux de l’église, on leur donnait de l’eau de vie. C’était l’usage du bon vieux temps apporté, avec les chansons joyeuses qui l’accompagnaient, de la vieille France où « le bon vin qui bannit le chagrin » est encore regardé comme nécessaire en tout temps et en tout lieu. Mais ici dans la Nouvelle-France il n’y avait point de vin et on le remplaçait par la petite lame d’eau-de-vie et par le petit coup d’appétit de la « liqueur qui réjouit le cœur. » Point de mal à cela, et vraiment on peut être mécontent contre l’abus qu’on a fait de la boisson, car c’est cet abus qui a nécessité l’établissement de la tempérance.

Avant d’entrer dans la nouvelle église M. Doucet avait passé un règlement pour la vente des bancs, le 21 avril 1697, après vêpres dans le presbytère, et peu de temps après on les vendit conformément à ce règlement dont les principaux articles étaient que ceux qui occupaient des bancs dans la chapelle continueraient à les occuper, et après eux leurs enfants,