Aller au contenu

Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/36

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xxxiv
PREFACE.

Lorſqu’un homme eſtimable a voulu m’obliger, loin de me refuſer à ſes bienfaits, j’ai volé au-devant. Il n’eſt, en pareil cas, qu’une ame baſſe qui éprouve une eſpece de diminution de ſon être en ce qu’elle le voit dépendant de celui d’un autre. Quand nous ſommes nous-mêmes capables de bienfait, c’eſt un plaiſir pour nous que d’être obligés par quelqu’un dont les ſentimens nous ſont connus : notre ame généreuſe éprouve alors tous les mouvemens qui ſe paſſent dans celle du bienfaiteur &