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Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/44

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PREFACE.

Je ſens juſqu’à quel point je ſerai un objet de riſée dans un ſiécle où les Muſes ne ſçavent plus que ſe proſtituer, où les richeſſes ſont le ſeul but qu’on ſe propoſe, ſans aucun ſcrupule ſur les moyens d’en acquérir.

Puiſqu’il faut, me dira-t’on que quelqu’un ſoit trompé, ne vaut-il pas mieux duper que d’être dupe ? Qu’un pareil ſophiſme ébloüiſſe les ames aſſez lâches pour s’en laiſſer ébloüir, il n’ébloüira jamais la mienne. Mais, afin qu’on ne m’en importune plus dans la ſuite, voici ce que j’y réponds.