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Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/60

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Les Songes

mour entre pour quelque choſe dans les moindres choſes d’une Amante, ſont des traits trop déliés pour être apperçus du Vulgaire.

Celui qui ne ſourit point à l’émail de la prairie, connoîtroît-il donc tout le prix d’un ſourire ?

Beautés vraiement tendres, il n’eſt que l’Amant de la Nature qui jouiſſe pleinement, il n’eſt que lui avec qui vous puiſſiez jouir de toute votre ſenſibilité.

Tu le ſçais, belle Pholoé, combien ſenſible eſt ton Amant : ton Amant ſçait combien tu l’es ! Ses ſoupirs, ſes langueurs, rien avec toi n’eſt perdu pour