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Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/76

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Les Songes

ſonne, & les ſentimens de confiance & de liberté qu’elles m’inſpirent, ſe mêlent à ceux de reſpect & de retenue que me cauſe la majeſté de ſes traits. Déja je permets à mon imagination de me la repréſenter hors des bras du ſommeil ; déja même je me la repréſente dans ceux de l’Amour.

Ces idées par le rapport qu’elles ont avec ce que je vois, ſe préſentent naturellement & je m’y prête de même : mais c’eſt pendant très-peu de tems, & je préfére bientôt le plaiſir réel de voir cette jeune Beauté telle qu’elle eſt, à celui de l’imaginer telle qu’elle ſeroit alors.

Le calme qui regne ſur ſon