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Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/89

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du Printems.

» quiéter ſon ame

» Je rêvois un jour qu’une autre Beauté m’occupoit, & tout en dormant, j’en fus attriſté, comme ſi une voix ſecrete m’eût dit : Saladin, Saladin ! Quoi tu peux penſer à un autre qu’à ta chere Azila ? Tu es, il eſt vrai, dans les bras du ſommeil, mais ton ſommeil même n’eſt-il donc pas à elle ?

» Mais, tandis que je parle, les fleurs des champs ont pris de plus vives couleurs, les Orangers répandent une odeur plus douce : n’en doute pas, mon cœur, c’eſt Azila qui s’approche. »

Ce jeune homme, dont mon