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Page:Turgot - Œuvres de Turgot, éd. Eugène Daire, II.djvu/625

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une ressemblance moins marquée, mais toujours sensible. Comment le genre humain s’est ainsi trouve divisé en grands peuples ; comment ces peuples mornes se sont encore mêlés sur toute la surface des grands continents, en sorte que tous les peuples qui se touchent ont pris nécessairement, comme deux couleurs voisines, quelques teintes l’un de l’autre ; tandis qu’on ne peut observer de teintes communes entre les peuples d’un continent qui paraissent partir de différents centres, et dont la nuance s’étend jusqu’aux extrémités les plus reculées, en s’affaiblissant par des dégradations plus ou moins rapides, suivant que les communications avec le lieu où l’on doit en chercher l’origine, ont été plus ou moins faciles, et par là plus ou moins fréquentes.

Seconde mappemonde politique, ou distribution des peuples et des nations sur le globe.

Des bornes principales que la nature a données à ces grands peuples, et des communications principales qu’elle laisse ouvertes entre eux, et qui ont pu en quelque sorte diriger les mouvements des nations dans toutes leurs grandes migrations.

Nouvelles réflexions sur les changements successifs dans l’état des nations, et sur l’inégalité de leurs progrès.

Vue générale des hommes divisés en peuples plus ou moins barbares, plus ou moins policés, et représentant sous un coup d’œil dans le tableau du présent les différentes nuances de la barbarie et de la civilisation, par lesquelles la nation la plus avancée a successivement passé depuis la première époque de la barbarie.

Idées générales de ces progrès dans les différentes nations ; du transport des lumières de l’esprit et du perfectionnement du gouvernement d’un pays à l’autre, et des tableaux que l’univers, considéré sous ce point de vue, a présentés et présentera successivement.

Considérations, plus détaillées sur le progrès des peuples.

Les hommes considérés comme formant des sociétés politiques.

De la première formation des gouvernements parmi les peuples sauvages, chasseurs, pasteurs, laboureurs. Des variétés relatives à ces trois manières de vivre.

Considérations générales sur la propriété des choses et des terrains ; occupation, conservation ou occupation continuée, et des effets qui ont dû en résulter.

Laboureurs, habitations, distances, à quoi relatives. Mesure des distances, villes. Du rapport entre une ville et son territoire. Origine de ces rapports.

Premiers États plus étendus ; comment ils ont pu se former ; que la force est le seul lien qui en unisse les parties.

Colonies et guerres. — Colonies, rapports entre elles et les métropoles relativement à la facilité de la communication, et par conséquent à la distance de l’une à l’autre : relativement à l’inégalité de la puissance, et ainsi à l’avantage des situations et même à la bonté du gouvernement.

Comparaison des situations des villes entre elles par rapport à l’étendue et à la fertilité du territoire qu’elles occupent, par rapport aux commodités pour le commerce, par rapport à la difficulté de les attaquer.

Guerres entre les villes ; leurs effets. Destruction des vaincus ; transport des habitants, esclavage, ou lois et tributs imposés. Une ces sortes de guerres ont rarement produit des effets durables et formé des États étendus.