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Page:Turgot - Œuvres de Turgot, éd. Eugène Daire, II.djvu/627

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politique composé des nations qu’il connaissait et dont il pouvait combiner les intérêts avec les siens ; qu’il s’est formé plusieurs de ces mondes dans toute l’étendue du globe indépendants les uns et des autres, et inconnus réciproquement ; qu’en s’étendant sans cesse autour d’eux, ils se sont rencontrés et confondus, jusqu’à ce qu’enfin la connaissance de tout l’univers, dont la politique saura combiner toutes les parties, ne formera plus qu’un seul monde politique, dont les limites sont confondues avec celles du monde physique.

Étendue de ces mondes politiques relative, 1o à l’étendue des États et à la division plus ou moins grande des nations, parce qu’on connaît toujours ses voisins : un Espagnol connaît l’Allemagne, parce qu’il n’y a qu’une nation entre deux. Si cette nation intermédiaire était divisée en cent petits États, il ne connaîtrait que les plus voisins de l’Espagne ; 2o à la facilité des communications et aux progrès du genre humain dans cette partie ; progrès du commerce, de la navigation. De l’invention de la navigation dans les différentes parties du globe.

Troisième mappemonde politique, — Aspect des nations anciennes : Égypte, haute Asie, Chine, Phénicie et commencement de la Grèce, pays barbares. Idée générale des principaux inondes politiques dans la première époque connue. Nouvelle source du mélange des peuples, le commerce et la navigation. Vues générales sur les progrès du commerce des Phéniciens et leurs colonies. Des colonies maritimes, du commerce, de ses différents états, de son influence sur la balance des nations par rapport à la richesse, et sur les révolutions des Phéniciens en Grèce.

Idée générale du commerce dans ces premiers temps si différents des nôtres. De la proportion de puissance des colonies avec leur métropole.

Quelle était alors la circulation de l’argent sur tout le globe.

Indépendance réciproque des colonies, qui devient indépendance absolue lorsqu’elles sont assez puissantes pour se passer de leur métropole, et qui forment autant d’États égaux, dans lesquels la police a profité du degré de connaissance auquel était parvenu Y Orient, sans être infectée par le despotisme qui a présidé à la formation des États dans cette partie du monde, parce que c’est dans cette partie du monde qu’ont été formés les premiers États.

Rapports des colonies phéniciennes avec les anciens habitants de la Grèce. Idées de ces anciens habitants, Pelasges, Thraces, Épirotes, Cariens. Guerres dans la Grèce. Conjectures sur les guerres des Héraclides.

Tableau de la Grèce nécessairement divisée en petits États, par la simultanéité de la fondation des États, et par la nature du pays que coupent les montagnes et la mer.

Des Grecs considérés comme nation et comme république fédérative. — Comme nation, s’étendant par leurs colonies, Sicile, grande Grèce, Ionie, Pyrène, Marseille ; comme nation, comprenant plusieurs petits royaumes, Macédoine, Épire ; d’autres, comme la Carie, la Lydie, prenant les mœurs grecques, ainsi qu’aujourd’hui le roi de Prusse prend les mœurs françaises. — Comme république fédérative, formant un corps moins étendu. Ligue des Amphictyons ; droit public des Grecs ; rapports des colonies et des métropoles ; équilibre entre elles. Premiers États de la Grèce ; ce qu’on sait de leur politique.

Guerre de Troie.