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Page:Turgot - Œuvres de Turgot, éd. Eugène Daire, II.djvu/633

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rétablir la religion dans les lieux où elle était établie. — Enfin guerres pour défendre la liberté des consciences contre les persécutions ; guerres des protestants. — Influence de ces trois intérêts dans la politique. Liaison qu’établissent la diversité et la similitude des religions entre les sujets persécutés d’un prince et les princes voisins de la même religion. Moyens de remédier à ce mal.

Intolérance et tolérance. Fausseté, injustice et inutilité du premier système. Nécessité de la tolérance ; examen des différentes manières d’établir la tolérance ; fausses idées à ce sujet ; que nulle part on n’en a suivi toutes les conséquences ; dangers de ces conséquences. Que la tolérance doit être sans bornes, même par rapport à l’exercice public, et qu’alors seulement la religion n’entrera plus dans la géographie politique, si ce n’est que parce qu’un État gouverné suivant le principe de la tolérance sera plus riche et plus peuplé qu’un autre.

Pourquoi le christianisme s’étendit dans l’empire romain ; de ses progrès chez les barbares. Des disputes de l’arianisme ; de leurs effets par rapport aux barbares.

État de l’empire depuis Constantin jusqu’à sa chute ; ravages des barbares ; de leurs causes ; de leurs premiers mouvements sous Gallien. Faute des Romains de les avoir introduits dans leurs troupes. Faiblesse des empereurs qui achetèrent la paix. Fausse idée du président de Montesquieu sur la trop grande population du Nord, et sur le refoulement des peuples par les conquêtes des Romains.

Époque de Julien ; faute qu’il fit d’attaquer les Perses. L’empire est ouvert des deux côtés. Des empereurs suivants. De la division absolue de l’empire sous Arcadius et Honorius. Cours des inondations des barbares dirigé vers l’Occident. Leurs établissements. Ils se chassent les uns les autres, se fixent, partagent l’empire. Inondation passagère des Huns ; réflexions sur l’état de barbarie. Alors la géographie politique se retrouve, et les bornes anciennes des nations se rétablissent. De la nation des Francs. Idée des ligues formées par les Germains pour défendre leur liberté. Pourquoi l’établissement des Francs dans les Gaules fut plus solide. Qu’ils réunirent une domination étendue dans la Germanie avec la possession des Gaules. Par là ils conservèrent l’égalité du courage avec les autres Germains qu’ils domptaient par la supériorité de la puissance ; le séjour des Gaules n’énerva point la nation. La puissance française devint le rempart de l’Europe, assura l’établissement des nations, et contribua même indirectement aux progrès des armes de Justinien en Italie et en Afrique contre les conquérants amollis de ces contrées.

Septième mappemonde politique. — L’Europe partagée entre les barbares immédiatement avant le règne de Justinien. État de l’empire grec ; les contrées de la Germanie possédées par la nation maîtresse de la Gaule, deviennent un poids dans la balance des nations. Politique de Clovis et de Théodoric. Effets des disputes de l’arianisme dans la conquête des Francs. Idée du gouvernement intérieur de ces différents États. Des partages : de la dispersion des nations conquérantes dans l’intérieur des pays conquis, et de la forme du gouvernement qui en est résulté.

Idée de l’aristocratie. Considérations générales sur le mélange des nations : barbares avec barbares. Barbares avec policés. Effets de la rencontre de ces différentes nations, Romains, Gaulois, Francs. Leur mélange.