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Page:Turgot - Œuvres de Turgot, éd. Eugène Daire, II.djvu/680

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sans éclat devant celles des Grecs, mais ne sont point détruites. — Encore un mot sur les Juifs.

13o Après la guerre de Carthage, les Romains se répandent dans la Grèce et s’en rendent maîtres. Ils s’instruisent de la philosophie des Grecs et de leur éloquence. La langue latine s’adoucit et s’enrichit. Les rhéteurs grecs, qui ne pouvaient point former d’hommes éloquents dans leur pays, en forment à Rome. Commencement de la langue latine. Plaute et Térence. Rome pousse ses conquêtes dans tout l’univers, et porte sa langue dans tout l’Occident. État des sciences et des arts en Grèce sous la république romaine. Éclat de l’éloquence à Rome ; la langue achève de se polir et de se fixer. Cicéron, Hortensius, César. Les Romains peu philosophes.

14o Guerres civiles de Rome. Guerres civiles utiles aux talents et aux lettres par le mouvement qu’elles donnent aux esprits, surtout dans les républiques. De César, aussi habile que Philippe et plus généreux ; aussi caractérisé qu’Alexandre, par les traits qui montrent une âme noble, mais plus égale. D’Antoine, d’Auguste, de Mécène, de Virgile, d’Horace. Tyrannie d’Auguste. Modérée par sa politique. Faute qu’il fit de borner l’empire au Rhin et à l’Euphrate. Un empire n’est stable que lorsqu’il est sans ennemis.

15o Tibère, Caligula, Claude, Néron. — Progrès de la servitude, et décadence des lettres. Abattement des Romains. Caractères de la tyrannie de ces princes. État des provinces de Rome, de la Grèce. Écoles dans les Gaules. De Sénèque, de Lucain, de Pétrone. Fausses idées sur cette décadence. Fausses applications qu’on en fait. Alexandrie se soutient. Mélange des sciences des Grecs avec celles de l’Orient. Naissance du christianisme. Guerres civiles après Néron. Vespasien, Titus, Domitien. — Juvénal, les Pline, Tacite. Ruine et dispersion des Juifs. Le christianisme s’étend. Des valentiniens, des gnostiques. Naissance du pythagorisme moderne. État des arts en Grèce et à Rome dans ces temps de la décadence du goût. La peinture et la sculpture restent dans la main des Grecs.

16o Trajan, les Antonins, bons empereurs qui usèrent bien du despotisme, et qui avaient assez de vertu pour y renoncer, mais non pas assez de lumières pour donner à leur pays une autre constitution ; l’État est plus tranquille. Pourquoi le goût ne revient point à Rome. Fanatisme des Romains pour la nation et la philosophie grecques. État de la philosophie grecque de ce temps. Esprit de secte des Grecs. Lucien, Plutarque, Pausanias, Jamblique, Plotin, Porphyre, Ptolémée. Alexandrie devient l’école la plus fameuse du christianisme. L’Afrique devient romaine. Caractère des Africains. Génie de Tertullien et de saint Cyprien. Inutilité de la protection des empereurs pour l’éloquence. Charlatanerie des savants grecs. Sévère. Les empereurs se succèdent au gré des soldats. Invasion des barbares. Quelques poètes sous Probus. Pourquoi en petit nombre et pourquoi médiocres ? Parce que les génies n’étaient pas préparés. Ce n’est pas toujours le plus grand génie qui est le meilleur écrivain de son siècle. Dioclétien, etc.

17o Constantin. L’empire devient chrétien. Constantinople devient l’émule de Rome. Études à Milan et à Carthage. Rome tombe. Effet de la religion chrétienne sur les lettres et sur la philosophie des païens. Disputes frivoles des chrétiens. Éloquence des Pères de l’Église. Pourquoi médiocre. Tyrannie de Constance. Caractère de Julien. Son esprit, son pédantisme. Sorte de monarchisme de ses philosophes. De Libanius. De Proeresius. Roi de l’éloquence. Valentinien, Théodose. Claudien, saint Jérôme, saint Augustin. Platonisme des