Aller au contenu

Page:Ulrich - La Folle Enchere.djvu/60

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ſer mon neveu ?

ANGÉLIQUE.

Il me ſemble que j’en ay oüy parler.

MADAME ARGANTE.

Vous ne m’en avez jamais rien dit.

ANGÉLIQUE.

À quoy bon vous entretenir de ces bagatelles.

CHAMPAGNE.

Ne donnay-je pas à mon neveu, le meilleur & le plus beau de mon bien en faveur de ce mariage.

ANGÉLIQUE.

C’est une condition que mon pere exigeoit de vous.

CHAMPAGNE.

Vrayment, s’il ne l’exigeoit pas, ie me garderois bien de me la faire moy-meſme. Vous devez aprés ſa mort, eſtre le maiſtre de tout ſon bien : N’eſt-il pas juſte qu’il cherche à aſſurer la fortune de voſtre ſœur ?

ANGÉLIQUE.

Mon pere a ſes veuës, Madame, & j’ay les miennes.

MADAME ARGANTE.

Tout ce qu’elle dit eſt donc vray,