Aller au contenu

Page:Ulrich - La Folle Enchere.djvu/80

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à cauſe de la paſſe des écus.

MADAME ARGANTE.

J’en ay pour plus de vingt mille livres, dont je luy donne la moitié.

MERLIN.

À deux cent dix mille livres une fois, deux fois, à deux cent dix mille livres. Écrivez, Monſieur de Bonnefoy ; adjugé à la plus offrante. Ne voudriez-vous point y mettre quelque choſe de plus ?

CHAMPAGNE.

Oüy, Monſieur, c’eſt ainſi que vous me tenez ce que vous m’avez promis.

MERLIN.

Que voulez-vous que je faſſe, Madame ? je ſuis engagé de parole avec vous, j’en demeure d’accord ; mais vous ſçavez que depuis quelque temps, la parole eſt l’eſclave de l’intereſt.

CHAMPAGNE.

Vous n’eſtes pas encore où vous penſez ; je l’auray mort ou vif, & le Chevalier Jumeau mon neveu, n’eſt pas homme à ſouffrir qu’on faſſe un