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Page:Un été à la campagne, 1868.djvu/117

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UN ÉTÉ À LA CAMPAGNE

Je ne t’en dis pas plus aujourd’hui, la place étant prise par le fragment d’histoire ancienne que je t’expédie. Rien de nouveau, d’ailleurs, si ce n’est que notre représentation est retardée, par indisposition. Il a fallu contremander les invitations.

À toi.
Adèle.

UN CHAPITRE DE PÉTRONE.


Le Précepteur antique peint par lui-même.

Au temps de ma jeunesse, il me prit fantaisie
De quitter Rome un jour, et d’aller en Asie ;
J’accomplis ce dessein, je hâtai mon départ,
Et sans choix arrêté, guidé par le hasard,
J’arrive dans Pergame, une cité fertile
En plaisirs, où la vie est heureuse et facile ;
Mais ce qui m’y retint, je le dis sans détour,
— À quoi bon s’en cacher ? — ce fut surtout l’amour.

Mon hôte avait un fils aussi beau que Narcisse,
Tendre fleur à cueillir, en usant d’artifice ;