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Page:Un été à la campagne, 1868.djvu/197

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LETTRE TRENTE-DEUXIÈME.


Adèle à Albertine.
B…, 20 août 18…

Ta bonne lettre m’a fait grand bien, chère Albertine ; en m’arrachant de chères illusions, elle m’a forcée d’envisager les choses sous leur jour véritable. Ma tête s’est calmée peu à peu, mes larmes se sont séchées, et si je n’ai pu parvenir à chasser de mon souvenir celui qui m’a été, qui m’est encore si cher, en dépit de ses torts, au moins j’ai réussi à cacher à tous la blessure dont mon pauvre cœur saignera longtemps, je le crains.