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Page:Un été à la campagne, 1868.djvu/209

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UN ÉTÉ À LA CAMPAGNE


sité sur tous ces points, sois fière de ton ouvrage : ton envoyé extraordinaire a obtenu un succès d’enthousiasme. Il a réalisé les rêves enfantés par mon imagination, il leur a donné un corps ; pour tout dire, il a aussi complétement que possible rempli l’objet auquel je le destinais.

La prudence avec laquelle j’ai sondé le terrain, mes hésitations, mes tâtonnements, les précautions infinies dont j’ai usé avant d’en venir au fait, avant de démasquer mes batteries, tout cela tu peux aisément te le figurer, mais ce qui est moins facile à comprendre, ce que tu ne saurais t’imaginer, ce dont je ne suis pas revenue encore moi-même, c’est que j’ai trouvé, une fois le premier et inévitable ébahissement passé, l’écolière la plus docile, la plus curieuse, la plus avide d’apprendre.

Il y avait là toute une révolution !

Cette Jeanne, que je parvenais si rare-