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Page:Un été à la campagne, 1868.djvu/46

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LETTRE SEPTIÈME


jugale, et ton oncle — le vrai ! — n’est-il pas un mari privilégié, le plus heureux de tous les maris ? Saura-t-il au moins reconnaître tous ces sacrifices ? Il fera comme les autres : il trouvera cela tout naturel, et ne se gênera probablement guère pour tromper une femme qui apporte tant de soins à se conserver à lui pure et intacte ! Ils sont tous de même, d’ailleurs ; aussi, que jamais je me marie, je te promets bien que l’oncle dont je me servirai en l’absence de mon mari ne se mettra pas sous clef !

Je te disais tout à l’heure qu’il n’y avait rien de changé dans le personnel du pensionnat ; parmi les élèves, non, mais il nous est arrivé depuis quelques jours une nouvelle bonne qui vaut la peine qu’on s’occupe d’elle.

Félicie, sans être précisément jolie, a une physionomie très-remarquable ; elle a vingt-quatre ou vingt-cinq ans, est petite, mince,

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