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Page:Un été à la campagne, 1868.djvu/66

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LETTRE DIXIÈME


j’aie rien de nouveau à te conter, mais bien des choses se préparent, je crois, et dans ce moment, contrairement à ce que recommande la sagesse des nations, je cours plusieurs lièvres à la fois.

Commençons par mademoiselle Rose, autour de laquelle papillonnent à qui mieux mieux tous nos messieurs : le monotone X…, le nouveau marié, — oh ! les hommes ! — et même le petit avocat.

Ces messieurs sont loin de se douter que je les épie sans relâche et qu’aucun de leurs mouvements ne m’échappe. Les deux premiers n’avancent guère ; X… est trop fat, l’autre ne peut se dépêtrer de sa femme ; l’avocat, lui, a entrepris un siége en règle ; il pousse les travaux avec une activité que je ne lui aurais jamais soupçonnée, et je ne serais pas surprise qu’il arrivât le premier au cœur de la place.

La valetaille aussi s’en mêle. Le cocher,