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Page:Un été à la campagne, 1868.djvu/73

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UN ÉTÉ À LA CAMPAGNE


Nous en étions à l’a, b, c, à l’enfance de l’art. Combien je t’étonnerais, si j’étalais aujourd’hui ma science devant toi !

Il y a surtout une délicieuse chose à laquelle nous n’avons jamais songé, je ne sais pourquoi, et qui, lorsqu’on la connaît, paraît être ce qu’il y a de plus simple au monde.

Je vais te l’expliquer de mon mieux, en comptant toutefois sur la subtilité de ton esprit pour deviner ce qu’il y aura de forcément obscur dans mes phrases.

À te dire vrai, je n’y mettrais pas tant de mystère si nous étions côte à côte toutes deux dans le même lit, et tu comprendrais ma démonstration, j’en suis sûre, sans grand effort d’imagination.

Le vieil Esope avait bien raison, ma chère, lorsqu’il affirmait que la langue est la meilleure chose du monde, et cependant parmi les nombreux usages qu’il lui assigne,