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Page:Un été à la campagne, 1868.djvu/96

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LETTRE SEIZIÈME

J’ai d’abord trouvé le moyen d’assister aux ébats de madame Pruneau, sans courir le risque d’être retenue en otage parmi les bottes de foin. Voici comment j’ai résolu ce difficile problème.

La grange reçoit le jour par deux grandes lucarnes, à la hauteur d’un premier, à peu près, dont l’une donne sur un hangar où gisent pêle-mêle une foule d’objets servant au jardinage, parmi lesquels j’avisai une échelle dressée le long du mur.

Ce fut pour moi un trait de lumière ; je tenais mon moyen. Restait à épier le moment favorable.

Depuis quatre jours je l’attendais en vain, lorsqu’un soir, vers onze heures, comme je faisais sentinelle derrière mon rideau, j’entendis le petit Nicolas tousser en passant devant la cuisine ; puis je le vis disparaître du côté de la grange.

Un instant après, parut sur la porte du