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Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/389

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« Zanzibar est la Rome de l’Afrique Orientale. Aux yeux des indigènes, l’occupation de Zanzibar donne à l’Angleterre une autorité et un prestige incomparables. On se rappelle l’opinion émise par Mgr Smythies, évêque de la mission des Universités dans l’Afrique Centrale :

« Je considère, écrit-il, qu’une lettre de recommandation du Sultan de Zanzibar est la plus grande garantie de sécurité dans une ville arabe, même à l’intérieur, jusqu’aux Grands Lacs… Les Arabes et la plupart des indigènes subissent d’une façon très appréciable l’influence du Sultan, dont ils se considèrent les sujets et évitent d’être en opposition avec lui ; ils savent que le Sultan, s’il était mécontent, pourrait leur causer de grands désagréments. »

C’est que Zanzibar a été jusqu’ici le centre du commerce pour toute la région à l’est des Grands Lacs.

Les deux derniers paragraphes de l’article 1er du traité anglo-allemand sont ainsi conçus :

« Il est convenu qu’aucun traité ni convention conclus par ou au nom de l’une des deux puissances au nord de la rivière Bénué, ne pourront entraver le libre passage des marchandises de l’autre puissance, ni stipuler le payement d’un droit de transit, soit pour aller aux régions