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Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/48

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hammed[1]… Chaque groupe se compose de princes, de nobles, de marabouts[2] ou lettrés[3], de tributaires, d’affranchis et d’esclaves[4]. »

Est-il besoin de faire remarquer que Burdo, l’amiral Fleuriot de Langle et Largeau ne s’occupent que du présent, de ce qu’ils ont pu constater de visu ? Il en est des Yoloffs, des tribus sahariennes, comme des Égyptiens, des Tunisiens, sur lesquels le contact de la civilisation européenne a agi et a eu pour résultat d’adoucir les mœurs ; mais nous ne devons pas, en présence de ces exceptions, oublier. les souffrances horribles endurées par les esclaves au Marok et dans le reste de l’Afrique, comme nous ne devons pas oublier, non plus, les tortures épouvantables infligées encore il n’y a pas un demi-siècle, aux captifs ou aux esclaves dans les États Barbaresques. Ces tortures étaient analogues aux raffinements de cruauté employés par les forbans musulmans au temps où les côtes de l’Afrique Septentrionale étaient des repaires de corsaires et de pirates.

Les vingt sortes de supplices réservés aux chrétiens sont consignées dans l’Histoire géné-

  1. En arabe, cherif, pluriel chorfa (noble).
  2. En arabe, mrabet, pluriel mrabetin (lié à Dieu).
  3. En arabe, t’aleb, pluriel t’olba.
  4. Op. cit.