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Page:Véga - L’amour qui ne meurt pas, 1929.pdf/28

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EN EXIL

Beaux vergers de Sorrente et d’Amalfi, corbeilles
D’oranges et de fleurs que hantaient les abeilles ;
La mer apparaissait luisante entre les murs ;
L’odeur des daturas, des fougères, des chaumes,
Se mêlait dans la sente aux savoureux arômes
Du miel et des fruits mûrs.

Grappes de pourpre d’or aux treilles suspendues ;
Nuits scintillantes où vibraient tout éperdues
Les chansons, où l’air bleu n’était plus que parfums,
Que volupté subtile, où venait du Vésuve
Comme un philtre de mort et d’ivresse, l’effluve
Des grands siècles défunts.

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