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Page:Vénus en rut, 1880.djvu/110

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CHAPITRE IV

L’ENRAGÉE


Pour remplir dignement ce chapitre, il faudrait autant de coups de cul que de coups de plume : voyons si j’approcherai de son titre, et si je trouverai dans les capsules de ma mémoire assez de faits pour t’amuser encore.

Nous courûmes jusqu’à Montélimart, sans nous arrêter ; là, descendant au palais de monsieur, je comptais dîner et rien de plus, lorsque j’y trouvai le comte de Belaire, colonel de dragons, qui y était arrêté pour douze heures par un accident arrivé à sa dormeuse. Nous portons sur notre minois un voluptueux caractère que tout joli homme saisit sans peine ; le comte demanda qu’il lui fût permis de savoir si je faisais la même route que lui. Je fis répondre qu’il pouvait entrer. Je lui appris ma destination, la sienne n’était pas la même ; nous dîmes des choses agréables qui ne menaient à rien ; lorsque j’ordonnai à mon jockey de faire mettre des chevaux :