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Page:Vénus en rut, 1880.djvu/172

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VÉNUS EN RUT

— Croyez-vous, messieurs, n’étant que sept, que je puisse vous redouter ? Pas plus ce jour que les autres ; car vous acquérez, par cet incident assez comique, la certitude que je vous renvoyais tous chez vous plus ou moins satisfaits, en raison de vos forces, et non des miennes, que vous n’avez jamais connues. Il s’agit de vous prouver que vous êtes tous mes amis, et que, de même que je vous avais, sans jalousie, vous jouissiez sans la craindre ; et que vous soyez convaincus que Rosine ne vous a point trompés, en vous disant qu’elle vous aimait, chacun pour sa quote-part.

Le hasard a trop présidé à cette aventure pour ne pas lui donner le droit de décider les rangs : tirons à la plus belle lettre, je vais prendre ce sottisier qui est sur ma toilette ; l’aspirant à mes faveurs se mettra à mes genoux, et piquera où bon lui semblera ; on me le mettra suivant l’ordre alphabétique. Voyons ; Paillard s’avance et tombe sur ce vers :


Aimable con, source de voluptés.


L’Agneau pique sur cette chanson :


Branle le vit, Thérèse, à monsieur l’intendant.


Flamberge sur l’Ode à Priape :


Foutre des neuf garces du Pinde.