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Page:Vénus en rut, 1880.djvu/47

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VÉNUS EN RUT


alors poussant son viédas, avec raideur, il me fit sentir que dans cette attitude, tout s’emploie sans perte ; il appelait cette élévation, manière chinoise : il prétendait avoir eu, dans ses voyages, une femme de Canton, qui la lui avait donnée comme en vogue dans son pays. J’avoue que je trouvai la méthode excellente, et qu’elle me donna un appétit dévorant, que je m’empressai de calmer en déjeunant aussi, comme on le faisait à l’étage supérieur ; peut-être m’y copia-t-on ; car lorsque je remontai, je trouvai Fanchette un peu en désordre ; ne connaît-on pas la vérité de ces deux vers :


Eh, combien en est-il ? Non pas un, mais cinquante,
Qui foutent la maîtresse, ensuite la suivante.


Je pouvais espérer d’arriver au lendemain, sans compter mon officier, que je tenais en cage ; j’avais encore un autre travailleur de semaine, qui m’attendait au rez-de-chaussée dans ma salle à manger, et je lui devais une éclipse. Je fus l’y joindre au moment convenu, en sorte que tout marchait bien, que mes trois amis me croyaient dans le plus grand besoin de leurs caresses, et me les prodiguaient. Je savais que j’étais maîtresse de conserver Longchamp (c’est celui de la salle à manger) ; il fallait tirer parti de mon étranger. En quatre minutes je mis Longchamp sur le côté, mon ardente vivacité l’expédia, et