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Page:Vénus en rut, 1880.djvu/84

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VÉNUS EN RUT


point à craindre d’être ratée, rien ne me retint davantage.

— Oui, mon cher, sois mon petit amant ; connais le suprême bonheur, et souviens-toi que c’est à ta maîtresse que tu dois la première leçon ; imite-moi, et obéis à la nature.

Alors je pris de la main gauche son jeune vit, et me l’introduisis où je le voulais : à peine fut-il entré, que je lui donnai quelques coups de cul à la créole ; mon heureux enfant me rendit mes soins, et me procura une vraie satisfaction, d’autant plus rare que je ne puis te peindre la jolie mine qu’il fit lorsqu’il déchargea dans un con, pour la première fois de sa vie. Je voulais le faire relever, il me répondit, d’un air enfantin :

— Je vous avais bien dit que vous me chasseriez quelque jour.

— Aimable enfant, qui ne connais ni tes forces, ni ta faiblesse, c’est pour te ménager que je veux me priver des plaisirs que tu me donnes.

— N’est-ce que cela ?

En même temps le voilà qui pique des deux, prend le trot, et bientôt le galop ; nous arrivons ensemble au bout de la carrière. À ce coup, fatigué malgré lui, il reste immobile sur moi, en me regardant avec une langueur qui semblait demander grâce, pour n’avoir pas fait plus ; il avait fait beaucoup, car il avait répandu plus