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Page:Vésinier - Histoire de la Commune de Paris.djvu/142

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“ Le général Bergeret, commandant la place, accourt au premier rang dès le début, et fait sommer les émeutiers de se retirer.

“ Dix sommations légales sont faites, pendant près de cinq minutes on entend les roulements des tambours proscrits par la loi. Les défenseurs de l’ordre y répondent par des cris, des injures, et des coups de feu. Deux gardes nationaux tombent grièvement blessés. Cependant, leurs camarades hésitent à tirer sur les émeutiers assassins, et déchargent leurs fusils en l’air.

“ Les insurgés réactionnaires enhardis se précipitent sur leurs trop indulgents adversaires, s’efforçant de les désarmer et de rompre leurs lignes.

“ Mais à la fin les gardes nationaux républicains, à bout de patience et de longanimité, forcés de se défendre sous peine de se voir massacrés, font usage de leurs armes. Aux premiers coups de feu qui retentissent et qui sont dirigés sur les émeutiers, ces derniers se dispersent subitement et se sauvent en tous sens.

“ Le général Bergeret fait alors immédiatement cesser le feu. Tous les officiers joignent leurs efforts à ceux du général, et se précipitent au devant de leurs hommes pour arrêter l’effusion du sang.

“ Eh bien, pendant ce temps-là quelques coups de