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Page:Vésinier - Histoire de la Commune de Paris.djvu/301

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“ Le marquis de Galifet, à la tête de cinq ou six cents cavaliers, parmi lesquels il y avait beaucoup de gendarmes, est informé par un misérable dénonciateur de la présence des trois gardes nationaux, qui sont restés chez le marchand de vin. Il s’y rend aussitôt, s’empare des trois imprudents et les fait immédiatement fusiller route de Saint-Germain. ”

C’étaient trois pères de familles qui sont morts en songeant à leurs malheureuses femmes et à leurs pauvres petits enfants, qui restaient sans appui, sans soutien et sans pain, plongés dans la misère.

Leur bourreau, le marquis de Galifet, songeait, lui, aux débauches qu’il pourrait bientôt faire dans la capitale où il espérait rentrer ; et en attendant il savourait les voluptés des sanglantes orgies auxquelles il se livrait.

Les soldats du gouvernement de Versailles ne respectaient rien, pas même les ambulances, ni le corps médical chargé du soin des blessés sur le champ de bataille. Ils faisaient aux défenseurs de la Commune une guerre de sauvages.

Voici une lettre, adressée au journal La Commune, qui le prouve d’une manière irréfutable :

“ Citoyen rédacteur,

“ Nous tenons à porter à la connaissance des honnêtes gens un fait inouï, accompli par les artilleurs du Mont Valérien, dans la journée du 3 avril.