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Page:Vésinier - Histoire de la Commune de Paris.djvu/340

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Le citoyen Pyat, membre du Comité de salut public, interrogé en présence du délégué à la guerre, déclara n’avoir jamais envoyé de dépêches directes aux généraux sous les ordres de Rossel, et ne pas avoir déplacé ces derniers.

Le citoyen Rossel maintint son dire et ajouta qu’il avait vu les dépêches envoyées à Dombrowski, à Roblewski et Lacécilia, mais qu’il ne les avait pas sur lui.

Il déclara, sur la demande qui lui en fut faite, qu’il ne répondait pas de la défense de Paris, jusqu’à ce qu’il ait pu réparer le mal fait par les dépêches du Comité de salut public.

Le lendemain le citoyen Arnold communiquait à la Commune, et aux membres du Comité de salut public, plusieurs dépêches adressées directement par ce dernier aux généraux en question. L’une d’elle, la plus importante, était signée Ch. Gérardin, Ant. Arnaud et Léo Meillet. Au dessous, il y avait un postscriptum signé Félix Pyat. Quand on la montra à ce dernier il déclara n’en avoir aucun souvenir, et reconnut très-franchement que sa mémoire, affaiblie par l’excès du travail et des veilles, lui faisait défaut, et il donna sa démission de membre du Comité de salut public.

À la suite de cet incident le citoyen Rossel publia une lettre fort acerbe et très-osée, dans laquelle il accusa ouvertement le Comité d’artillerie, le Comité