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EXPORTATIONS ET IMPORTATIONS.

derniers servent à approvisionner les îles de Maurice et de la Réunion, les détroits et la Chine ; les riz blancs s’exportent presque exclusivement pour l’Europe. Ces derniers sont cultivés dans les districts de Midnapour, Berhampour, Hoogly, voisins de Calcutta ; les semailles sont faites en juin, et les riz nouveaux paraissent sur le marché de Calcutta vers le milieu de décembre. Le riz balam, cultivé presque dans les mêmes districts que le riz blanc, est toujours en quantité considérable sur le marché de Calcutta. Il n’en est pas ainsi du riz mooghy, qui se tire des hauts pays, et qui ne peut quitter le lieu de production que quand la saison des pluies a rendu les rivières navigables[1].

Nous n’abuserons pas davantage de la patience du lecteur en prolongeant outre mesure la liste des productions de l’Inde qui sont entrées depuis quelques années seulement dans la consommation européenne, et y tiennent déjà un rôle important : ainsi les jutes, sans emploi dans l’industrie il y a à peine dix ans, et qui figurent aux exportations de Calcutta pour 904,002 maunds ; les salpêtres, les graines oléagineuses, etc. Terminons en donnant quelques détails sur un article qui, pour être de chair et d’os, n’en est pas moins fort intéressant : nous voulons parler de l’émigration des coolies. Du jour où l’acte d’émancipation des noirs eut été voté par le parlement anglais, les hommes un peu prévoyants pensèrent à compenser le désastreux effet de cette mesure en introduisant dans les colonies des

  1. Voir l’Appendice (III).