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LES FONCTIONNAIRES CIVILS

tions. Les règlements qui prescrivaient de n’admettre dans les emplois publics que des natifs élevés dans les collèges, éprouvés par un examen, sont tombés en désuétude, comme nous l’avons dit, aussitôt après avoir été promulgués. En l’absence d’épreuves préliminaires, les fonctionnaires sont choisis aujourd’hui parmi les familles qui ont été attachées depuis longues années à la fortune de l’Angleterre dans l’Inde, familles qui appartiennent presque toutes à la religion mahométane, car les musulmans se rapprochent beaucoup plus que les Hindous des Européens par leurs idées et leurs manières. On rencontre toutefois aujourd’hui des Hindous appartenant aux castes des marchands et des écrivains, gens fort intelligents, très-aptes aux affaires, et qui seront appelés bientôt sans doute aux plus hauts grades de l’administration native.

Les officiers natifs dont il vient d’être question composent l’état-major de l’armée administrative, mais il est dans ses rangs une multitude de soldats dont il nous reste à parler. Nous ne saurions donner une meilleure idée de la position de ces serviteurs infimes de l’État qu’en énumérant sommairement le personnel des bureaux d’un magistrat, ainsi que celui des bureaux d’un collecteur, personnel à peu près uniforme dans tout le domaine indien. En effet, même dans les présidences où un seul officier remplit les doubles fonctions de magistrat et de collecteur, les deux départements demeurent entièrement séparés. Les bureaux d’un magistrat de district se composent d’un chef de bureau (sheris-