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Page:Valladon - Mémoires de Thérésa, 1865.djvu/332

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arriver en haut de ce mât de Cocagne qu’on appelle la réputation.

On s’imagine, généralement, que nous n’avons d’autres éléments que l’orgie et le champagne. C’est une grave erreur. Tous les jours le combat recommence ; car autrefois je cherchais à monter, et aujourd’hui je tiens à ne pas descendre.

Le succès d’une de mes chansons nouvelles me préoccupe tout autant, sinon plus, que le succès d’une grosse opération financière n’inquiète les frères Péreire.

Malheureusement tout passe. Demain, peut-être, ce public, qui m’applaudit et me rappelle, m’écoutera avec indifférence et froideur. Vous ne m’en voudrez donc pas, cher lecteur, de m’être préparée avec ce petit volume la consolation de voir mon nom survivre à mon succès, afin que le jour où j’aurai perdu ma voix, il me reste au moins mes Mémoires.




Paris. — Typ. Morris et Comp., rue Amelot, 64.