Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/193

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Et le vent chasse autour de son front plein de rides
Ses cheveux blancs.

Il va, les yeux en pleurs et la tête affaissée
Sous l’aquilon,
Et porte dans sa main, de froid toute glacée,
Son violon.

— « Hélas ! soupire-t-il, naguère à mon envie
« Tout souriait.
« Pas un nuage obscur dans le ciel de ma vie
« Qui scintillait.

« L’espérance émaillait toute ma fantaisie
« De ses couleurs,
« Et ton rosier pour moi toujours, ô poésie,
« Avait des fleurs.

« Libre et loin du chemin des ambitions viles
« Et des méchants,
« J’allais dans les châteaux et dans les grandes villes
« Avec mes chants.

« Alors autour de moi c’était un vrai délire.