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Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/245

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Que Jutta, la voyante à l’esprit éclairci,
De là-haut nous observe et nous écoute ici.

FERGUS.

Tant mieux, Yvor…


YVOR.

Tant mieux, Yvor…Comment ?…

FERGUS.

Tant mieux, Yvor… Comment ?…Car Jutta c’est notre ange.
Une lumière brille en cette femme étrange,
Et son âme, profonde et pleine de pitié,
Dans toutes nos douleurs est toujours de moitié.
Elle a reçu du ciel le don de prophétie,
Et comprend ce que l’onde à l’onde balbutie
Et quels secrets obscurs le murmure des vents
Raconte, chaque soir, au monde des vivants.
Elle recueille, alors que l’ombre étend ses voiles,
Les dialogues d’or qui tombent des étoiles
Et les longs entretiens qu’ont les astres entre eux
En parcourant, la nuit, leur palais ténébreux.
Par le cœur et l’esprit, Yvor, elle est des nôtres…