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Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/257

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N’en as-tu pas assez répandu dans ta vie ?…

HACCO.

Ô Jutta, mes deux fils !…

JUTTA.

Ô Jutta, mes deux fils !…Tu veux donc, par les cieux,
Tu veux avoir toujours du rouge dans les yeux ?…

HACCO.

Ma femme et mon enfant !…

JUTTA.

Ma femme et mon enfant !…Hacco, l’homme du glaive,
Monte sur la montagne où ton castel s’élève
Et regarde s’il est, dans l’horizon entier,
Un rocher, un vallon, une gorge, un sentier,
Une ravine au flanc des collines creusée,
Dont la lèvre n’ait bu ta sanglante rosée ;
Un carrefour où Dieu ne t’ait vu, vrai larron,
Sous le masque des nuits déguisant le baron,
Voler au pèlerin sa gourde et son cilice,
Au moine sa besace, au prêtre son calice ;
Une case de serf, un toit de laboureur,