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Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/266

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Donc ici, jarl d’Éda, se séparent nos voies.
Donc ici, jarl d(Levant les mains vers le château.)
Adieu, foyer dont j’ai chanté toutes les joies,
Et qui dans tes douleurs m’as fait toujours ma part !
Chemins par où l’on vient, — chemins par où l’on part,
Berceaux que j’ai benis, — tombeaux, pierres muettes
Où j’ai semé mes vers, ces larmes des poëtes,
Adieu ! Souvenez-vous parfois des cheveux blancs
Du vieillard qui s’éloigne et marche à pas tremblants,
Mais à qui reste encor la mer, dernier asile,
Où l’homme près de Dieu loin des hommes s’exile,
L’Océan, dont le flot généreux et puissant,
Quand on lui jette un mort, en lave au moins le sang.
Mon fils, où donc es-tu ? Fergus ! mon fils !

FERGUS, (jetant son arc et tirant sa claymore.)

Mon fils, où donc es-tu ? Fergus ! mon fils ! Mon père !

HACCO, (tirant son épée.)

Terre et cieux !
Terre et cieux ! (Fergus monte rapidement les marches
xxxxxxxxxxxxxxxde la plate-forme et saisit la main de
xxxxxxxxxxxxxxxson père, les yeux fixés sur Hacco,
xxxxxxxxxxxxxxxqu’il tient en respect.)