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Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/34

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Mon drapeau blasonné déroulait dans les nues
Son flot vermeil,
Et faisait resplendir ses couleurs bien connues
Au grand soleil.

Tu dressais dans les cieux, ô château de mes belles
Illusions,
Tes toits où voltigeaient, comme des hirondelles,
Mes visions.

Quels doux rêves peuplaient tes salles rayonnantes,
Où nuit et jour,
Où jour et nuit chantaient les strophes frissonnantes
De mon amour !

Quels fantômes charmants, pareils à ceux qu’on rêve
À dix-huit ans,
Y folâtraient, ainsi qu’au soir font sur la grève
Les joncs flottants !

Et voilà que tes murs jonchent de leurs ruines
Le vert gazon,
Et que l’automne sombre attache ses bruines
À leur blason.